Les chemins détournés


Dès que je l’aperçus dans ce wagon bar du TGV Paris-Sarrebourg, j’eus cette envie incoercible de l’embrasser. Il s’approcha de moi, sentant ce que je désirais ardemment et me prit par la main. Je le suivis comme un automate, sans pensée, excitée. Nous arrivâmes au niveau de l’espace dédié aux enfants. L’endroit était désert. Pour le moment. Il s’avança alors vers moi et posa sa bouche pulpeuse sur la mienne. Très doucement, sa langue à peine sortie humecta ma lèvre supérieure puis se faufila entre mes dents jusqu’à caresser le bout de la mienne tandis que ses yeux étaient plantés dans les miens. Nos souffles entrecoupés s’accéléraient au rythme de nos mains qui cherchaient avidement à sentir le contact de nos peaux à l’odeur si suave. Je dégageai avec délicatesse sa chemise de l’emprise de son pantalon. Il ôta mon caraco, laissant apparaître mon soutien-gorge à balconnet en dentelle noire. Du bout de mes doigts j’effleurai sa peau tendre dont le toucher avait la délicatesse de la jeunesse malgré la quarantaine. [...]


Elodie TORRENTE

Vous avez aimé ? Partagez ce texte sur vos réseaux sociaux.


A suivre : Nouvelles inédites