Si tu passes la rivière

de Geneviève DAMAS

Prix des cinq continents 2012


Le genre : roman

Le mot de l'éditeur : 

«Si tu passes la rivière, si tu passes la rivière, a dit le père, tu ne remettras plus les pieds dans cette maison. Si tu vas de l'autre côté, gare à toi, si tu vas de l'autre côté.» J'étais petit alors quand il m'a dit ça pour la première fois. J'arrivais à la moitié de son bras, tout juste que j'y arrivais et encore je trichais un peu avec les orteils pour grandir, histoire de les rejoindre un peu, mes frères qui le dépassaient d'une bonne tête, mon père, quand il était plié en deux sur sa fourche. J'étais petit alors, mais je m'en souviens. Il regardait droit devant lui, comme si la colline et la forêt au loin n'existaient pas, comme si les restes des bâtisses brûlées, c'était juste pour les corbeaux, comme si rien n'avait d'importance, plus rien, et que ses yeux traversaient tout.

Si tu passes la rivière est le premier roman de Geneviève DAMAS


Ce que j'en ai pensé :

Note : 5/5

 

Ce roman m'a été offert en tant que lauréate dans la catégorie Nouvelles, lors de la Matinale shortEdition en octobre 2012. Ayant nombres d'autres lectures en cours, je ne l'ai commencé que le 27 janvier pour le terminer... le 27 janvier ! 

 

En effet, j'ai été happée par le texte, par cette histoire tendre et touchante de François Sorrente, illettré qui vit avec ses cochons, à l'ombre du gros Oscar ou de la belle Hyménée, dans une famille de taiseux, où les secrets font la loi. 

 

Le style enfantin du personnage, son développement à travers l'apprentissage de la lecture et des amitiés, font de ce roman une très jolie découverte. 

 

L'ayant littéralement dévoré puisque je n'ai pu m'arrêter dans ma lecture, je comprends que ce premier roman ait reçu le Prix des Cinq Continents. Et même si la couverture n'est pas à la hauteur de l'intérieur du livre, il est des suprises littéraires qui vous font encore penser "Vive la littérature". 

 

Merci Geneviève DAMAS pour ce roman, merci à ceux qui me l'ont offert. 

 

Quant à vous, amis lecteurs, procurez-vous ce texte frais et positif. Vous aimerez François, sa quête, ses pensées et sa verve. 

 

 

Elodie TORRENTE