Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de VIGAN

JC Lattès 2012


Le genre : Roman autobiographique


Le mot de l'éditeur

 

« La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma sœur et moi, mais toute tentative d’explication est vouée à l’échec. L’écriture n’y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d’interroger la mémoire.

La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j’ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l’ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence.

Le livre, peut-être, ne serait rien d’autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et inabouti. »

 

Dans cette enquête éblouissante au cœur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec force.


Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de VIGAN
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Ce que j'en ai pensé :

Note : 5/5

 

J'ai mis six mois à écrire la chronique de ce livre qui m'a littéralement bouleversée. Moi qui ne suis pas friande des autobiographies, j'ai découvert avec ce roman, que dis-je ce succès (mérité) de Delphine de Vigan, que se raconter, notamment dans la douleur était un art que peu, certainement, possédait. 

 

En effet, avec une pudeur infinie, une humilité qui force le respect et une qualité d'écriture indéniable, Madame de Vigan m'a transportée dans sa famille (nombreuse et riche de secrets), dans sa douleur (sans misérabilisme), dans ses incompréhensions et ses doutes (si propres à un tel parcours), et m'a, de plus, permis d'entrevoir la possibilité d'un récit très personnel, non directif et malgré tout, très bien maîtrisé. 

 

Bravo serait trop faible pour un tel livre. Assurément, les lecteurs, les critiques et les jurys ne s'y sont pas trompés. Ce roman est à mettre entre toutes les mains, même les moins sensibles. Mais qui ne l'est pas quand il s'agit d'un sujet tel que celui d'une mère  ? 

 

Élodie TORRENTE

 


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