La faute à Rostro

de Céline SANTRAN

Numériklivres - mars 2013


Le genre : roman

Le mot de l'éditeur : 

Lorsque le mur de Berlin s'effondre, en novembre 1989, Dagmar, une jeune femme originaire de l'ex-Allemagne de l'Est, enterre son ancienne vie et part s'installer dans le sud-ouest de la France avec Harry, un Béarnais rencontré devant la porte de Brandebourg à l'occasion du concert improvisé par l'illustre Rostropovitch.

À 17 ans, en 2007, Léo voit ses certitudes d'adolescent rebelle bousculées le jour où il découvre par hasard qu'il n'est pas celui qu'il pensait être. Dagmar, sa mère, a toujours éludé les questions qui le hantent concernant ses origines. Au point de fantasmer sur un passé qu'il décide alors d'éclaircir à tout prix...

De Pau jusqu'à Berlin, cette histoire suit le parcours initiatique et souvent rocambolesque d'un adolescent en quête d'identité.

Différents niveaux de langages se mélangent, les savoureux échanges entre Léo et son copain Valentin sur MSN ou par SMS, le journal intime que Léo décide d’écrire, et la très belle écriture de l’auteur, pleine de sensibilité, de délicatesse et d’humour.

Un roman à mettre entre toutes les mains, une très belle histoire qui nous fait parfois rire, parfois pleurer, et dans laquelle Céline Santran déploie un grand talent d’écrivain.

 

Numeriklivres


Ce que j'en ai pensé :

Note : 5/5

 

Ce roman, je l'ai dévoré. D'abord parce qu'il ma amusé, beaucoup, fait trembler, un peu, et pleuré, dans le métro, sans que je le vois venir. Quant un texte procure ces émotions tout en étant bien écrit, avec des personnages attachants sur fond d'histoire oubliée, j'ai tendance à croire qu'il s'agit là de bonne littérature. 

 

Avec La faute à Rostro, Céline SANTRAN  nous transporte dans le monde bousculé de l'adolescence où les échanges en langage SMS contrastent avec le journal intime comme la narration de l'auteure, les deux réellement maîtrisés. Ce contraste a agi sur la lectrice que je suis, me plongeant quelques années en arrière ou au côté de mon ado de fille, inscrivant, ainsi, ce texte très contemporain au rang des premiers romans qu'il faut absolument se procurer. 

 

Certes, Céline est devenue une amie avec qui nous partageons parfois nos écrits (finis ou en devenir). Pour autant l'amitié, je la dissocie de mon avis littéraire. Je respecte trop les deux pour les mixer en une sauce infâme. Malgré tout, avec Léo et Valentin, j'ai éclaté de rire. Avec la mère et le grand-père allemands j'ai saisi l'indélicatesse d'un présent tyrannisé par un passé trop lourd.. Avec le témoin de la Stasie, j'ai vécu, par procuration, cette souffrance que les ruines du mur de Berlin ne pourront jamais effacer. 

 

Merci Céline ! J'ai beaucoup aimé ta prose, ton humour omniprésent et ta sensibilité.

Merci Numeriklivres. Vos auteurs ont décidément du talent !

 

 

Elodie TORRENTE