L'abandon du mâle en milieu hostile d'Erwan Larher

Plon - 2013


Le genre : roman 


L'abandon du mâle en milieu hostile d'Erwan LARHER
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Résumé : 

 

Lorsqu’une jeune punk solitaire débarque en cours d’année dans sa classe de terminale, le narrateur, fils d’une famille bourgeoise dijonnaise, est loin de s’imaginer que 3 ans plus tard, elle deviendra sa colocataire, puis sa femme.

Peu à peu, dans une France du début des années 1980 en pleine mutation sociale et politique, cette relation va remettre en question ses repères, ses certitudes, son monde. Il va alors découvrir une félicité amoureuse qu’il n’avait jamais osé envisager.

Pourtant, un évènement va bouleverser cet idyllique tableau.

 

 

Ce que j'en ai pensé :

Note : 5/5

 

Une amie auteure que j'aime lire m'a parlé de ce roman avec tant d'enthousiasme que, sans trop de discussions, je me suis laissée convaincre. Le titre, de toute façon, me plaisait beaucoup. Que signifiait cet abandon du mâle en milieu hostile ? Ni une, ni deux, avant de partir en vacances, en quelques clics, j'achète le roman. Me voilà parée pour lire avec, en fond sonore, la tranquilité de la Provence espagnole.

 

Il me tardait de m'installer au soleil, au bord de l'eau, ce livre en main. L'intuition était juste. J'y suis rentrée le matin à 9h et en suis sortie en fin d'après-midi avec l'impression d'avoir vécu une histoire d'amour, de construction personnelle étonnante et surtout merveilleusement écrite. Le style comme la précision des mots et des sentiments y furent pour beaucoup. Il n'y a qu'à lire cet extrait pour s'en persuader :

 

" Je te haïssais. Avec tes cheveux verts, sales, tu représentais tout ce que j'exécrais alors : le désordre, le mauvais goût, l'improductive et vaine révolte juvénile. Tu malmenais ta féminité dans des hardes trouées, des guenilles comme jetées au hasard sur ton corps. Si tu avais été ma soeur, papa t'aurait reniée. J'aurais voulu te voir traînée par les cheveux hors des salles, sous les injures, et rejetée au loin, loin de mon monde ; j'aurais souhaité te voir lavée à grande eau dans la cour et tes nippes brûlées dans un grand autodafé ; j'aurais aimé... Mais rien. Rien que tolérance démocratique et muette réprobation. J'enrageais. "

 

Je ne connaissais pas cet auteur. Cet abandon du mâle en milieu hostile n'est que le premier car j'ai bien l'intention de récidiver sous peu. Ils sont tellement rares les écrivains qui nous enchantent tant par le fond que par la forme. La critique ne s'y est pas trompée. Et moi je garde espoir. La belle écriture a encore de beaux jours devant elle.

 

Merci monsieur Larher.

 

Elodie Torrente 

 


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