Proposition très décente

Les Français sont des imbéciles. Je suis Française. Je vous laisse établir la logique déduction. Loin de moi l’idée de m’auto-flageller ni même de vous insulter. Ce n’est pas ma façon de procéder. Mais que penser de toutes ces lois qui, loin de nous rendre heureux, nous enlèvent chaque jour, un peu plus de discernement et d'indépendance d'esprit ?

Prenons les sujets dans un certain ordre et voyons un peu si mon analyse est juste.

Depuis le 1^er janvier 2008, il est interdit de fumer dans les lieux publics. Sous le prétexte (juste) de ne pas intoxiquer les non-fumeurs, qui, bien malgré eux, profitent, quoiqu'on en pense, de l’argent dépensé par les accrocs de la cigarette. Ces fumeurs, depuis janvier 2008, sont ainsi contraints de rajouter à leur futur cancer du poumon, à leur BPCO, d’autres maladies dues au froid d’une cigarette qu’ils ont le droit, voire même l’obligation d’acheter, mais surtout pas de fumer. Certes, je suis fumeuse et mon pamphlet ne peut avoir que peu d’impact sur ceux qui n’ont pas cette pratique toxicomane… Le discours ne peut être que controversé dès lors que l’on est juge et partie. Cependant, je trouve inadmissible qu’on me permette toujours d’en acheter quand on sait combien celle-ci est nocive pour la santé. Preuve en est cette croisade contre les fumeurs et pour la santé des non fumeurs. Mais alors, pourquoi continuer à en vendre et ne pas l’interdire tout simplement ? Pour la bonne (odieux mot, ici!) et unique raison qu’en cas d’interdiction de vente, nos politiques seraient bien en peine de payer leur campagnes électorales grâce à ces faiseurs de cancers que sont les Philipp Morris ou autre Seita, dont les seules taxes et les lobbying permettent de faire vivre des politicards véreux et des industries internationales… Il serait injuste de croire que ce serait nos buralistes qui sont à l’origine de cette non-interdiction. Il y a bien longtemps que le gouvernement, qu’il soit de droite ou de gauche, se moque du chômage et des commerçants. Non, la question qu’il faut toujours se poser c’est à qui profite le crime ? La santé n’est et ne sera jamais qu’une arme démagogique pour faire passer de fausses idées humanistes dont le fondement n’est pas l’avenir de l’Homme mais le pouvoir de certains. Ainsi, j’ai le droit d’acheter mes sucettes à cancer mais en aucun cas de les fumer. En clair, payer plus pour en avoir toujours moins, de liberté, de santé, de libre arbitre, voilà un slogan qui trouve toute sa véracité dans le pays qui est le nôtre voire même dans le monde que l’on nous propose.

 

Cette analyse pourrait s’arrêter au sujet de la cigarette mais, non, ce serait trop beau ! Autre domaine dans lequel cette pratique est usuelle, c’est l’automobile. Ce marché n’est pas en reste pour nous proposer des véhicules à la puissance impressionnante et dont les effets polluants ne sont plus à prouver. Quand d’un autre côté, on nous serine à longueur de temps de respecter les limitations de vitesse sous peine de perdre son permis de conduire (lequel est prêté à un prix de plus en plus exorbitant) ou de polluer encore plus l’air que l’on respire en hypothéquant par là-même l’avenir de nos enfants, petits enfants etc., je me demande bien pourquoi l’on nous vend encore ces véhicules. Enfin, quand je dis « je me demande », le terme n’est pas vraiment juste. Car, je crois savoir qu’en définitive les accords avec ces industriels sont bien réels et qu’il serait fort dommage de modifier leurs cahiers des charges puisque, non seulement, ils continuent à produire et à vendre au nom de la gloire industrielle nationale mais en plus, ce qu’ils produisent permet d’amasser encore plus d’argent grâce aux fameux radars qui jalonnent nos routes et sont une manne financière non négligeable pour l’Etat Papa, celui qui prend toujours plus en donnant toujours moins, de liberté, de santé et de libre arbitre. Je sais, je me répète. Malheureusement !

 

Les sujets  permettant de voir à quel point nous marchons sur la tête sont malheureusement trop nombreux pour être étalés ici. De plus, cette liste non exhaustive si, elle était écrite ici, vous donnerez certainement la nausée, cette envie de vomir qui est la mienne depuis quelques années déjà et pour laquelle je ne peux plus me taire, faute de quoi, j’y laisserai mon intégrité et ma peau. La dépression est due à une colère rentrée. Je ne veux pas gober des pilules bleues pour accepter le monde qui m’entoure. Je préfère, et de loin, vous "cracher mes souhaits". A vous d’en faire ce que vous en voulez, ce que vous en pouvez.

 

L’urgence est, à mon humble avis, non plus de critiquer mais de poser un regard lucide sur la société dans laquelle on évolue, tout en s’interrogeant sur ce que nous voulons comme monde pour nous, nos enfants et ceux qui suivront.

Notre crétinisme n’est pas du  à un manque d’intelligence, car je suis bien loin de penser que les français manquent de matière cognitive mais de discernement certainement. En même temps, comment en avoir quand les médias jouent le jeu des gouvernants et des industriels ? Comment faire la part des choses quand la seule chose qui intéressent ces faiseurs d’information, souvent à sensations, ces manipulateurs de l’opinion publique, c’est de vendre leur papiers de merde, d’engranger toujours plus d’audimat sans se soucier d’un avenir commun mais d’une vie au jour le jour qui ne mènera que dans le mur voire, si nous nous réveillons, derrière des barricades, ce que je ne souhaite pas.

 

La vraie question réside donc dans ce que nous souhaitons et comment. Il y a urgence à s’affranchir du pouvoir politique ou médiatique, de cette pseudo démocratie qui est réduite à un vote en deux tours orchestrés par des instituts de sondage rémunérés et donc très partiaux pour des candidats tous plus cons les uns que les autres. C’est notre avenir qui est en jeu. Pas le leur ! La critique ne sert plus à grand-chose dès lors qu’elle n’est pas constructive. Or, cela fait des décennies que nous critiquons mais qui agis ?

Ceci étant dit, dans ce marasme, il reste, à mon sens, un espoir. Internet ! Formidable outil qui permet de nous relier toujours plus vite en tous points de la planète, il est peut-être le seul moyen qui nous permettra d’affirmer ce que nous sommes et de leur montrer ce que démocratie veut dire.

Français, humains, je vous aime même si parfois je ne vous comprends pas. Cessons avec ce consumérisme qui nous frustre chaque jour un peu plus, attachons-nous à l’essentiel. La liberté qu’on nous inculque résiderait dans le porte-monnaie et le pouvoir d’achat. C’est en tout cas, ce que l’on veut nous faire croire. Non, la liberté, c’est celle de dire non, de montrer que nous sommes des humains et non pas des machines à capitaliser. La liberté, c’est refuser d’être ces marionnettes qu’ils font de nous et d’utiliser notre intelligence non pas comme un but mais bien comme un moyen.

En ce sens, et parce que ce monde ne nous convient pas, à en croire, les cris, les pleurs et la misère grandissante que l’on observe dans nos quotidiens, je vous propose, d’agir et de participer activement à votre avenir en vous exprimant à travers la série « si j’étais.. » que je vais débuter ici.

Mais attention, les critiques du pouvoir sans idées d’avenir en parallèle n’auront pas le droit de citer. Pas que ce ne soit pas intéressant. Mais c’est terriblement stérile. Or, l’urgence ne se situe plus là. Elle est plutôt dans l’action et dans la définition de ce monde qui conviendrait à l’humain. Eh oui, la planète vieillit par nos soins et par celle de la nature. Mais les hommes eux sont toujours au stade létal à en croire le mouvement qu’ils suivent et reproduisent sans s’attacher à ce qui est essentiel pour eux : boire, manger, aimer et vivre.

 

Pour ce faire, il est primordial de déterminer ce qui nous rendrait sereins et heureux et de voir notre monde non pas à la hauteur de notre propre durée de vie mais bien sur un long terme. Seul, nous ne pouvons pas grand-chose. Mais ensemble, alors, oui, un avenir humaniste et non plus uniquement capitaliste et médiatique nous attend. Partant ?

 

Elodie TORRENTE

Ecrit le 14 janvier 2008